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1719
Comme celle de nombreuses autres grandes propriétés du Médoc, l’Histoire des Vignobles de Larose est complexe et mouvementée, fruit d’héritages, de cessions, d’acquisitions… Mais qui a planté sa vigne ici en premier ? Pour nous, tout a commencé en 1719 !
le mouvement de colonisation viticole du Médoc démarre
Tandis que les “clarets” français s’exportent avec toujours plus de succès, la noblesse de robe et quelques grands bourgeois de Bordeaux voient dans les landes et les rives graveleuses du Médoc une opportunité d’étendre le vignoble Bordelais.
Les “new french clarets” venus du Médoc voient le jour,
plus fins, plus colorés, portant le nom de leur terroir, ils préfigurent la notion de cru et révolutionnent la vision du vin. La “fureur de planter” bat son plein !
Jean-Pierre de Pontet achète le tènement de Perganson.
Officier du roi à Bordeaux, déjà propriétaire des domaines de Langoa, ce pionnier des new french clarets identifie le potentiel du terroir particulier de Perganson, et l’acquiert lors d’une vente aux enchères. C’est la naissance de nos domaines ! Jean-Pierre de Pontet fut un rassembleur de vignes et multiplia les achats durant près de 30 ans aux alentours de Pauillac. Il est également le fondateur de Pontet-Canet en 1757.
Première cotation des grands vins de Perganson “Pontet-Perganson”
Par le bureau de courtage Lawton. Son cours le place régulièrement au niveau des futurs 5èmes crus classés.
XIXè Siècle
Le XIXè siècle est un temps d’expansion formidable pour tout le Médoc : le savoir-faire du vin s’affine, la notion de terroir est comprise, la concurrence n’est plus à la quantité, mais à l’excellence des vins ! Pour les vignobles de Perganson et de Trintaudon, c’est une époque d’agrandissement, de construction et de reconnaissance : médailles d’or et d’argent à l’Exposition Universelle de Bordeaux de 1885, à l’Exposition Universelle de Paris de 1889, à l’Exposition Universelle d’Amsterdam de 1884, le « Grand Vin de Larose » est très apprécié des connaisseurs.
Henry Delaroze hérite du domaine.
Parent d’une “veuve Pontet Perganson”, il devient à la même époque maire de Saint-Laurent du Médoc.
Henry Delaroze crée sur le tènement de Trintaudon le vignoble de Larose,
un nouveau vignoble de 15,95 hectares installé sur un terroir jusqu’ici non cultivé. Il commercialise alors séparément le cru de Larose, qui deviendra en 1841 “Larose-Trintaudon” et celui de Perganson, qui deviendra “Larose-Perganson”. Il est par ailleur co-héritier du domaine de Gruaud-Larose.
Le Comte Ernest de Lahens hérite à son tour du domaine.
Ce conquérant, bâtisseur et planteur étendra le domaine jusqu’à 345 hectares au tournant de 1872 et placera Trintaudon au centre de la propriété. Il commercialise alors “Lahens-Perganson” et “Larose-Trintaudon”, qui concourent rapidement par leur cotation dans la catégorie des cinquièmes crus, sans y avoir été classés. Ce classement ne sera jamais revu ! En 1868 Larose-Trintaudon est répertorié comme cru bourgeois par le Féret, puis en 1874, comme Cru Bourgeois supérieur, classement qu’il conservera ensuite.
Lahens fait construire le Château Trintaudon,
surmonté de sa tour qui domine, tel un phare, l’océan de vignes qu’il a rassemblées. C’est un âge d’or de prospérité pour le domaine et tout le Médoc, encore peu conscient des ravages que feront le phylloxéra récemment apparu et le mildiou qui menace…
Première partie du XXè siècle
La crise des maladies de la vigne puis les deux guerres sont dévastatrices pour le Médoc : de nombreuses propriétés déclinent ou disparaissent. Pour nos vignobles, c’est une tourmente dans laquelle disparaît le château Larose Perganson tandis que la quasi-totalité du vignoble est abandonné…
les ravages du phylloxera et du mildiou,
depuis 20 ans ont fait perdre aux vins du Médoc leur réputation d’excellence. Les bonnes récoltes du début de siècle, fruit de la lutte contre les maladies, peinent à se vendre. La vente à prix fixe se développe, la trésorerie des crus se dégrade.
la quasi-totalité des récoltes se perd,
de nombreux châteaux aux abois sont vendus au plus offrant, le prix du foncier viticole finit de s’effondrer… Le domaine de Larose ne fait pas exception, diminue de surface, et passera de mains en mains jusqu’en 1963.
Le Comte Tchernoff, « Russe blanc » émigré, porte le coup de grâce au domaine.
Ce «gentleman-farmer» extravagant, ayant épousé une riche Américaine, qui menait un grand train de vie et roulait, dit-on, en Rolls arrache une grande partie des vignes pour créer une propriété moderne d’élevage laitier industriel. Le Château Larose Perganson est remanié pour y construire une laiterie ultra-moderne, avec cuves en acier, wagons-citernes, tracteurs derniers cri… L’ingénieur agronome engagé à la tête de l’entreprise semblait ignorer que seules les robustes racines de vigne parviennent à cheminer sur ce terroir austère. L’herbe ne pousse pas, les vaches n’ont pas de lait, l’affaire fait faillite le domaine est vendu au tribunal, au plus offrant.
Le gouvernement subventionne l’arrachage des vignes.
Le domaine, alors entre les mains d’un propriétaire espagnol, Jaime de Artega Falguerra, est à l’abandon, ainsi que le Château Larose Perganson, démantelé en plusieurs temps, d’abord de ses ornements, puis de ses pierres. Dès 1945, il n’en reste plus que quelques ruines.
1963•2000
De grands propriétaires et connaisseurs du vin, la famille Forner, ont su voir le potentiel du domaine et lui redonner sa chance. Les crus de Trintaudon et Perganson ont revu le jour et gagné à nouveau les coeurs. Le domaine est devenu l’un des plus grands du Médoc, au point d’éveiller l’intérêt d’un grand groupe d’assurances soucieux d’investir dans des valeurs foncières durables.
Le domaine de Larose-Trintaudon est acquis dans un état de quasi-abandon par la famille Forner,
alors propriétaire du Château Camensac et du célèbre cru espagnol Marques de Caceres. De Larose-Perganson ne restent plus qu’un terroir et une histoire... La nouvelle Société Civile agricole du Château Larose-Trintaudon entend oeuvrer à la renaissance complète du vignoble. Sous l’autorité scientifique du professeur Émile Peynaud, éminent spécialiste de la vigne et du vin, sont plantés 175 hectares de vignes des meilleurs cépages. Au terme d’une restauration de longue haleine, avec restructuration du vignoble, équipement des chais, remise en état du château, la production redémarre et va retrouver son prestige d’antan.
Le groupe Allianz, à l’époque Assurances Générales de France (AGF) se porte acquéreur du domaine,
devenu l’un des plus grands vignobles du Médoc par sa superficie et sa production (en moyenne plus d’un million de bouteilles par an) en pariant sur son formidable potentiel. Une gestion réfléchie pour le long terme est mise en place, reposant sur l’expertise des meilleurs spécialistes et sur le travail approfondi d’une équipe soudée et performante.
2000•2020
L’une des ambitions partagées du groupe Allianz et des équipes des Vignobles de Larose est d’asseoir au long terme la valeur des terres viticoles, en perpétuant le miracle qui les a rendu célèbres. Pour cela, il faut faire face à un grand défi : concilier respect de l’environnement, engagement envers l’humain et prospérité économique. Voilà une vingtaine d’années que cette question est au coeur du développement de l’entreprise, aujourd’hui citée en exemple. Deux nouveaux domaines sont venus rejoindre la famille : Château Arnauld et Château Tour de Pez.
Certification ISO 9001,
qui vient couronner la démarche de management par la qualité entreprise dès 1999.
Certification ISO 14001
Les Vignobles de Larose comptent parmi les pionniers français reconnus pour leur démarche de management environnemental.
Certification AFNOR Agriculture raisonnée
Cette certification, qui porte sur la gestion environnementale des cultures, est aujourd’hui sanctionnée du label HVE, Haute Valeur Environnementale.
Acquisition de Château Arnauld,
Cru Bourgeois Haut-Médoc, situé à Arcins, le long de la route des Châteaux. Cette propriété de 76 hectares, dont 40 hectares en vignes, produit environ 250 000 cols par an. Elle sera entièrement refondée depuis le terroir, pour être restreinte à 17,8 hectares de terroirs d’exception.
Partenariat UNAF “Abeille Sentinelle de l’Environnement”. Pour favoriser la santé de la biodiversité, les ruches s’installent dans le parc du Château Larose-Trintaudon.
Certification en Responsabilité Sociale et Environnementale AFAQ 26000.
Plus globale que la norme 14001, la norme AFAQ 26000 distingue une démarche de responsabilité sociale et environnementale globale. L’entreprise est certifiée au deuxième niveau, “Confirmé”.
Création de la charte Vignoble Responsable
Les vignobles de Larose, en partenariat avec l’AFNOR, mettent en place un référentiel de pratiques spécifiques aux entreprises de la vigne et du vin, invitant d’autres professionnels à les rejoindre.
Certification AFAQ 26000 “Exemplaire”.
Les vignobles de Larose sont la première entreprise agricole européenne à se hisser au niveau “Exemplaire”
Certification Terra Vitis
venant encore récompenser les efforts environnementaux consentis dans les vignes. L’arrêt de tout désherbant est effectif.
Acquisition du Château Tour de Pez, Cru Bourgeois de Saint-Estèphe. Les vignobles de Larose confirment leur place et leur envergure parmi les propriétaires des meilleurs crus bourgeois du Médoc.